Marchés financiers : retour sur le 1er trimestre 2023
Que s’est-il passé ce trimestre ?
Un début d’année optimiste…
L’année 2023 a très bien débuté et a insufflé un vent d’air frais après une année 2022 mouvementée. Ce rebond s’explique par plusieurs facteurs :
- Un taux de chômage bas
Le taux de chômage est resté bas en Europe (6 % en février) et aux États-Unis (3,5 % en mars) ce qui a permis d’éviter le ralentissement de l’économie.
- Des résultats records pour les entreprises
Les résultats des entreprises en 2022 et leurs perspectives 2023 ont été globalement positifs malgré le contexte d'inflation et de hausse des taux. De nombreuses sociétés, notamment du CAC 40, ont enregistré des bénéfices records en ce début d’année (LVMH, BNP Paribas, Publicis, TotalEnergies...).
- Le retour à la normale des chaînes de production chinoises
La reprise progressive des chaînes de production en Chine favorise un retour à la normale et contribue beaucoup à la croissance mondiale.
… avec deux ombres au tableau : la hausse des taux et les faillites bancaires
Le mois de février a été marqué par la hausse des taux directeurs par les Banques Centrales (Fed et BCE) expliquant la baisse des marchés financiers. Au mois de mars, le secteur financier a été touché par la faillite de plusieurs banques.
Ces événements ont entraîné des perturbations sur le système bancaire européen. Société Générale reculait de 10,5 %, BNP Paribas de 10,47 % et Crédit Agricole de 6,03 %.
Finalement, les marchés financiers sont repartis de l’avant et ont fini le mois de mars positivement. Ce chamboulement n’a pas eu de conséquences graves, grâce à plusieurs facteurs :
- Les banques ayant fait faillite sont des petites banques américaines qui avaient une forte exposition aux secteurs technologiques et aux cryptoactifs ainsi que des contraintes réglementaires moins fortes que celles des plus gros établissements bancaires.
- Les institutions publiques sont intervenues rapidement afin d’éviter une crise de confiance dans le secteur bancaire et démontrer qu'elles pouvaient réagir vite dans ce type de situation.
🔍 Faillites bancaires : que s'est-il passé ? Une nouvelle crise financière était-elle envisageable ? En savoir plus
Un taux d’inflation en baisse
Dans la zone Euro
La Banque Centrale Européenne (BCE), dans son mandat général, s’est fixé l’objectif de stabiliser les prix et ainsi de ramener l’inflation à 2 %. L'objectif est encore loin d’être atteint : l’inflation annuelle a reculé en mars pour le cinquième mois consécutif, atteignant 6,9 % en mars contre 8,5 % en février.
À noter, si l'on exclut les prix de l'alimentation et de l'énergie (inflation sous-jacente), l'inflation se hisse à 5,7 % en mars contre 5,3 % en janvier 2023 et 5 % en octobre 2022, ce qui pourrait conduire la BCE à remonter encore ses taux.
Aux États-Unis
L’inflation semble réellement en voie de ralentissement, celle-ci atteint 5 % en mars contre 6,5 % en janvier. Néanmoins, l’inflation sous-jacente a atteint 5,6 %. Comme en Europe, le chemin reste long pour atteindre l’objectif de 2 % d’inflation.
Les taux directeurs en hausse
Afin de contrer l’inflation, les banques centrales ont augmenté les taux directeurs pour atteindre en mars 3 % en Europe et 5 % aux États-Unis. La BCE (banque centrale européenne) et la Fed (banque centrale des États-Unis) ont estimé que les taux pourraient à nouveau augmenter si l’inflation ne diminuait pas davantage.
Zoom sur les marchés financiers
Focus sur les marchés actions
Les actions ont très bien performé au premier trimestre 2023.
Le secteur bancaire impacté par les faillites bancaires
Le secteur financier termine le premier trimestre avec une performance positive. Ce résultat a été tout de même impacté par les différentes faillites bancaires : au mois de mars il a enregistré une chute de 8 %. Il avait pourtant tiré son épingle du jeu en début d'année.
Et les autres secteurs ?
Le secteur de l’énergie est en baisse en ce début d’année 2023. Ces résultats s’expliquent par une météo clémente, entraînant des besoins de chauffage moins importants, une demande en électricité en baisse grâce à l'effort collectif et un ralentissement global de l'économie.
Le secteur de la santé est en retrait par rapport aux autres secteurs en 2023. En mars, le secteur a surperformé avec la crise bancaire qui a amené les investisseurs vers les secteurs dits "défensifs" (santé, consommation non cyclique…).
Le secteur de l’industrie profite d’indicateurs économiques rassurants alors que l’on anticipait encore une récession pour 2023 il y a quelques mois. Les entreprises ont rassuré sur leur capacité à impacter la hausse des coûts de production sur les prix de vente.
Le secteur technologique voit un rebond extraordinaire depuis janvier après avoir connu de grosses pertes en 2022. Les investisseurs anticipent la fin du cycle de hausse de taux, qui a fortement pesé sur les performances des valeurs technologiques depuis juillet 2021.
Focus sur les fonds obligataires
Les fonds obligataires avaient suivi les remontées de taux des banques centrales. Après 10 ans de taux bas, les investisseurs voient le bout du tunnel. Depuis le début de l’année 2023, les fonds obligataires proposent des taux de rendement normalisés. Ils enregistrent en moyenne une performance de 1,32 %* sur le premier trimestre 2023 contre - 11,2 % en 2022.
(*) Performance moyenne des fonds catégorie "Oblig. Euro diversifiées" Quantalys.
Ce qu'il faut retenir
Ce premier trimestre 2023 a été marqué par la vision ambivalente :
- Des investisseurs avec une vision optimiste au vu des résultats encourageants de ce début d’année. Ces bons résultats sont rattrapés par l'inflation qui entraîne de nouvelles hausses des taux directeurs impactant directement les marchés financiers.
- Des banques centrales qui ont une vision long terme plus pessimiste avec une inflation importante encore très supérieure à l’objectif de 2 %.
À bientôt sur le blog d'Epsor !
Les éléments ci-dessus ne constituent en aucun cas des conseils d’investissement, chaque situation est personnelle et mérite d’être étudiée.
Marchés financiers : retour sur le 1er trimestre 2023
Sommaire
1. L’épargne salariale et retraite, kézako ?
- L’épargne salariale, comment ça marche ?
- L’intéressement en bref
- Intéressement & start-ups/scale-ups, le combo parfait
- L’intéressement en chiffres
2. Une solution gagnant-gagnant !
- Des économies pour tous
- L’épargne salariale, un outil 360°
3. Mise en place de l’intéressement : tuto !
- 7 choses à savoir sur l’accord d’intéressement
- Les 3 grandes étapes à suivre
- Les règles d’or pour un accord réussi
- Use case #1: start-up de 200 collaborateurs
- Use case #2 : start-up de 45 collaborateurs
4. 5 conseils pour bien choisir son prestataire
- Le maître mot : la pédagogie
- Une épargne qui ressemble à vos salariés !
- L’importance d’une gamme d’investissement diversifiée • RSE : priorité aux valeurs de vos collaborateurs
- Frais transparents & compétitifs
5. (Bonus) Soigner les finitions !
- Les démarches administratives, on s’en occupe !
- Communiquez, communiquez... et communiquez !
Nous gérons l’épargne de leurs salariés
Que s’est-il passé ce trimestre ?
Un début d’année optimiste…
L’année 2023 a très bien débuté et a insufflé un vent d’air frais après une année 2022 mouvementée. Ce rebond s’explique par plusieurs facteurs :
- Un taux de chômage bas
Le taux de chômage est resté bas en Europe (6 % en février) et aux États-Unis (3,5 % en mars) ce qui a permis d’éviter le ralentissement de l’économie.
- Des résultats records pour les entreprises
Les résultats des entreprises en 2022 et leurs perspectives 2023 ont été globalement positifs malgré le contexte d'inflation et de hausse des taux. De nombreuses sociétés, notamment du CAC 40, ont enregistré des bénéfices records en ce début d’année (LVMH, BNP Paribas, Publicis, TotalEnergies...).
- Le retour à la normale des chaînes de production chinoises
La reprise progressive des chaînes de production en Chine favorise un retour à la normale et contribue beaucoup à la croissance mondiale.
… avec deux ombres au tableau : la hausse des taux et les faillites bancaires
Le mois de février a été marqué par la hausse des taux directeurs par les Banques Centrales (Fed et BCE) expliquant la baisse des marchés financiers. Au mois de mars, le secteur financier a été touché par la faillite de plusieurs banques.
Ces événements ont entraîné des perturbations sur le système bancaire européen. Société Générale reculait de 10,5 %, BNP Paribas de 10,47 % et Crédit Agricole de 6,03 %.
Finalement, les marchés financiers sont repartis de l’avant et ont fini le mois de mars positivement. Ce chamboulement n’a pas eu de conséquences graves, grâce à plusieurs facteurs :
- Les banques ayant fait faillite sont des petites banques américaines qui avaient une forte exposition aux secteurs technologiques et aux cryptoactifs ainsi que des contraintes réglementaires moins fortes que celles des plus gros établissements bancaires.
- Les institutions publiques sont intervenues rapidement afin d’éviter une crise de confiance dans le secteur bancaire et démontrer qu'elles pouvaient réagir vite dans ce type de situation.
🔍 Faillites bancaires : que s'est-il passé ? Une nouvelle crise financière était-elle envisageable ? En savoir plus
Un taux d’inflation en baisse
Dans la zone Euro
La Banque Centrale Européenne (BCE), dans son mandat général, s’est fixé l’objectif de stabiliser les prix et ainsi de ramener l’inflation à 2 %. L'objectif est encore loin d’être atteint : l’inflation annuelle a reculé en mars pour le cinquième mois consécutif, atteignant 6,9 % en mars contre 8,5 % en février.
À noter, si l'on exclut les prix de l'alimentation et de l'énergie (inflation sous-jacente), l'inflation se hisse à 5,7 % en mars contre 5,3 % en janvier 2023 et 5 % en octobre 2022, ce qui pourrait conduire la BCE à remonter encore ses taux.
Aux États-Unis
L’inflation semble réellement en voie de ralentissement, celle-ci atteint 5 % en mars contre 6,5 % en janvier. Néanmoins, l’inflation sous-jacente a atteint 5,6 %. Comme en Europe, le chemin reste long pour atteindre l’objectif de 2 % d’inflation.
Les taux directeurs en hausse
Afin de contrer l’inflation, les banques centrales ont augmenté les taux directeurs pour atteindre en mars 3 % en Europe et 5 % aux États-Unis. La BCE (banque centrale européenne) et la Fed (banque centrale des États-Unis) ont estimé que les taux pourraient à nouveau augmenter si l’inflation ne diminuait pas davantage.
Zoom sur les marchés financiers
Focus sur les marchés actions
Les actions ont très bien performé au premier trimestre 2023.
Le secteur bancaire impacté par les faillites bancaires
Le secteur financier termine le premier trimestre avec une performance positive. Ce résultat a été tout de même impacté par les différentes faillites bancaires : au mois de mars il a enregistré une chute de 8 %. Il avait pourtant tiré son épingle du jeu en début d'année.
Et les autres secteurs ?
Le secteur de l’énergie est en baisse en ce début d’année 2023. Ces résultats s’expliquent par une météo clémente, entraînant des besoins de chauffage moins importants, une demande en électricité en baisse grâce à l'effort collectif et un ralentissement global de l'économie.
Le secteur de la santé est en retrait par rapport aux autres secteurs en 2023. En mars, le secteur a surperformé avec la crise bancaire qui a amené les investisseurs vers les secteurs dits "défensifs" (santé, consommation non cyclique…).
Le secteur de l’industrie profite d’indicateurs économiques rassurants alors que l’on anticipait encore une récession pour 2023 il y a quelques mois. Les entreprises ont rassuré sur leur capacité à impacter la hausse des coûts de production sur les prix de vente.
Le secteur technologique voit un rebond extraordinaire depuis janvier après avoir connu de grosses pertes en 2022. Les investisseurs anticipent la fin du cycle de hausse de taux, qui a fortement pesé sur les performances des valeurs technologiques depuis juillet 2021.
Focus sur les fonds obligataires
Les fonds obligataires avaient suivi les remontées de taux des banques centrales. Après 10 ans de taux bas, les investisseurs voient le bout du tunnel. Depuis le début de l’année 2023, les fonds obligataires proposent des taux de rendement normalisés. Ils enregistrent en moyenne une performance de 1,32 %* sur le premier trimestre 2023 contre - 11,2 % en 2022.
(*) Performance moyenne des fonds catégorie "Oblig. Euro diversifiées" Quantalys.
Ce qu'il faut retenir
Ce premier trimestre 2023 a été marqué par la vision ambivalente :
- Des investisseurs avec une vision optimiste au vu des résultats encourageants de ce début d’année. Ces bons résultats sont rattrapés par l'inflation qui entraîne de nouvelles hausses des taux directeurs impactant directement les marchés financiers.
- Des banques centrales qui ont une vision long terme plus pessimiste avec une inflation importante encore très supérieure à l’objectif de 2 %.
À bientôt sur le blog d'Epsor !
Les éléments ci-dessus ne constituent en aucun cas des conseils d’investissement, chaque situation est personnelle et mérite d’être étudiée.