![[Étude Epsor 2025] Label ISR : La réforme a-t-elle tenu ses promesses ?](https://cdn.prod.website-files.com/61a09eae7438000a08bdf91e/63d2475c799ed660dcbb8201_visuel-post-blog-6.png)
[Étude Epsor 2025] Label ISR : La réforme a-t-elle tenu ses promesses ?
Epsor, entreprise à mission spécialisée en épargne salariale et retraite, publie pour la 5ème année consécutive son étude annuelle sur l’investissement socialement responsable en France. Cette étude, unique par son ampleur et sa granularité, analyse plus de 800 fonds d’investissement, labellisés et non labellisés, pour évaluer leur alignement avec les enjeux environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG). Alors que le nouveau référentiel du label ISR fête son premier anniversaire, cette édition 2025 se penche sur les impacts de cette réforme majeure et les évolutions des pratiques des gestionnaires d’actifs.
L’année 2025 s’annonce charnière pour la finance durable, marquée par des défis politiques et économiques sans précédent. Après une année 2024 où le réchauffement climatique s’est intensifié et où les entreprises ont dû jongler entre RSE et instabilité économique, il est crucial de mesurer les progrès réalisés. Cette étude vise à dresser un portrait clair de l’investissement responsable en France et à évaluer si la réforme du label ISR a véritablement transformé les pratiques des fonds d’investissement.
Pour en savoir plus sur notre étude : Téléchargez la ici
Rappels et enjeux autour du nouveau référentiel du label ISR
En mars 2024, le nouveau référentiel du label ISR est entré en application, marquant un tournant majeur pour la finance responsable. Cette réforme visait à renforcer les exigences en matière de responsabilité environnementale, sociale et de gouvernance (ESG), en alignant les fonds labellisés ISR avec les objectifs climatiques de l’Accord de Paris. Début 2024, notre étude révélait que 1 fonds labellisé ISR sur 2 n’était pas conforme aux nouvelles exigences.
Par exemple, TotalEnergies, une entreprise fortement impliquée dans les énergies fossiles, était présente dans 20 % des fonds ISR. Ce constat soulignait l’ampleur des efforts nécessaires pour que les fonds se conforment aux nouvelles règles.
Un an plus tard, les chiffres ont évolué de manière significative : 946 fonds ont conservé le label ISR, soit 70 % des fonds labellisés début 2024.
- Exclusion des émetteurs dont plus de 5 % de la production totale de combustibles fossiles provient de l’exploration, l’extraction ou le raffinage de combustibles fossiles non conventionnels (schistes bitumineux, gaz de schiste, etc.).
- Exclusion des émetteurs développant de nouveaux projets d’exploration, d’extraction ou de raffinage de combustibles fossiles, qu’ils soient conventionnels ou non conventionnels.
- Réduction de 30 % de l’univers investissable ESG par rapport à l’univers d’investissement initial du fond, contre seulement 20 % auparavant.
Ces nouvelles exigences ont poussé les gestionnaires à revoir leurs stratégies d’investissement, en se désengageant des entreprises les moins responsables et en privilégiant celles qui s’inscrivent dans une démarche durable. Ce processus a renforcé la crédibilité du label ISR et aligné les fonds labellisés avec les objectifs climatiques de l’Accord de Paris.
En 2025, Un label ISR plus exigeant, des placements plus responsables
Les résultats de notre étude montrent que la réforme a eu un impact significatif sur les pratiques des fonds labellisés ISR.
Un score impact en hausse et une empreinte carbone réduite
Les fonds labellisés ISR affichent un score d’impact record de 68,2/100, en hausse de 6 points en un an. Cet écart historique avec les fonds non labellisés (+8,9 points) témoigne d’une meilleure intégration des critères ESG. Parallèlement, les fonds ISR ont réduit leur empreinte carbone moyenne de 10 % en un an, passant de 705 à 629 tonnes de CO₂ équivalent par million d’euros investis.
Un désinvestissement massif des énergies fossiles
Seuls 14 % des fonds labellisés ISR (27 sur 197) restent exposés à au moins une entreprise du secteur des énergies fossiles non conventionnelles, contre 49 % début 2024. Leur exposition moyenne a été divisée par 4 passant de 2,97 % à 0,67 % du portefeuille total. TotalEnergies, qui a pendant longtemps été plébiscitée par de nombreux fonds ISR (présent dans 1 fonds sur 4 en 2024) est désormais complémentent exclue des fonds !Ce désengagement s’explique par le nouveau référentiel, qui fixe un seuil maximal de 5 % de production d’hydrocarbures non conventionnels. Tant que les entreprises restent en dessous de ce seuil, elles ne sont pas exclues du label.
Exemple concret : L’entreprise NextEra Energy, présente dans plusieurs fonds ISR, illustre cette situation. Son mix énergétique est composé à 96 % d’énergies bas carbone et à seulement 4 % de gaz naturel, ce qui lui permet de rester éligible.
Zoom sur les fonds ayant perdu le label ISR
Dans notre étude, nous avons étudiés 70 fonds ayant perdu le label ISR en 2024 Ils affichent un score d’impact de 63,6/100, soit 5 points de moins que les fonds labellisés. Ils restent également plus exposés aux énergies fossiles non conventionnelles : 41 % d’entre eux détiennent encore au moins une entreprise du secteur, et 23 % conservent TotalEnergies dans leur portefeuille.
Les fonds Article 9 (et labellisés ISR) restent les “champions” du financement de la transition écologique
Les fonds Article 9 SFDR et/ou labellisés ISR continuent de se distinguer comme les meilleurs fonds pour engager son épargne de manière responsable. La réforme a rapproché les fonds ISR des fonds Article 9 SFDR, tant en matière d’impact que de financement de la transition écologique. Ces fonds se démarquent par leur capacité à financer des projets alignés avec les objectifs climatiques et à générer un impact positif sur l’environnement et la société.
Par exemple, l’action climatique des fonds Article 9 est 26 % plus élevée que celle des fonds ISR et 62 % plus élevée que celle des fonds Article 8 SFDR. Cet indicateur mesure la part des revenus des entreprises des fonds qui contribue à freiner le réchauffement climatique et à s’adapter à ses conséquences, en ligne avec les ODD 7, 9, 11 et 13 de l’ONU.
De plus, les fonds Article 9 SFDR sont en moyenne 2 fois plus engagés sur chaque ODD que les autres fonds de l’étude. Cela montre qu’ils jouent un rôle central dans le financement de la transition écologique et la promotion de pratiques durables à grande échelle, démontrant une volonté claire de contribuer à un avenir plus durable et équitable.
TOP 10 des fonds les plus engagés pour la transition écologique

Conclusion
Un an après la mise en place du nouveau référentiel du label ISR, les résultats sont encourageants. En ce début d’année 2025, le label ISR semble enfin tenir toutes ses promesses. Nos constats témoignent d’une meilleure intégration des enjeux climatiques et des objectifs de l’Accord de Paris. Cependant, certains fonds restent exposés à des entreprises du secteur des énergies fossiles non conventionnelles, bien que ces expositions soient conformes aux seuils tolérés par le référentiel V3.
En 2025, les enjeux pour la finance durable en France sont clairs. Le label ISR doit s’imposer comme le gage d’un investissement réellement responsable, en rupture avec les pratiques négatives de certaines entreprises. Il doit inspirer confiance aux investisseurs et aux épargnants quant à la transparence et à l’engagement des valeurs en portefeuille.
Cependant, l’ISR en France et en Europe doit également résister à la vague anti-ESG en provenance des États-Unis. À l’heure où le réchauffement climatique s’accélère et où les innovations comme l’intelligence artificielle nécessitent des financements massifs, il est crucial que l’investissement socialement responsable reste une priorité. Cela permettra d’assurer une finance durable, transparente et alignée avec les défis climatiques et sociaux de notre époque.
Cette étude montre que la réforme a tenu ses promesses, mais qu’il reste du chemin à parcourir pour généraliser ces bonnes pratiques à l’ensemble des fonds d’investissement.
![[Étude Epsor 2025] Label ISR : La réforme a-t-elle tenu ses promesses ?](https://cdn.prod.website-files.com/61a09eae7438000a08bdf91e/63d2475c799ed660dcbb8201_visuel-post-blog-6.png)
[Étude Epsor 2025] Label ISR : La réforme a-t-elle tenu ses promesses ?
Sommaire
1. L’épargne salariale et retraite, kézako ?
- L’épargne salariale, comment ça marche ?
- L’intéressement en bref
- Intéressement & start-ups/scale-ups, le combo parfait
- L’intéressement en chiffres
2. Une solution gagnant-gagnant !
- Des économies pour tous
- L’épargne salariale, un outil 360°
3. Mise en place de l’intéressement : tuto !
- 7 choses à savoir sur l’accord d’intéressement
- Les 3 grandes étapes à suivre
- Les règles d’or pour un accord réussi
- Use case #1: start-up de 200 collaborateurs
- Use case #2 : start-up de 45 collaborateurs
4. 5 conseils pour bien choisir son prestataire
- Le maître mot : la pédagogie
- Une épargne qui ressemble à vos salariés !
- L’importance d’une gamme d’investissement diversifiée • RSE : priorité aux valeurs de vos collaborateurs
- Frais transparents & compétitifs
5. (Bonus) Soigner les finitions !
- Les démarches administratives, on s’en occupe !
- Communiquez, communiquez... et communiquez !
Nous gérons l’épargne de leurs salariés
Epsor, entreprise à mission spécialisée en épargne salariale et retraite, publie pour la 5ème année consécutive son étude annuelle sur l’investissement socialement responsable en France. Cette étude, unique par son ampleur et sa granularité, analyse plus de 800 fonds d’investissement, labellisés et non labellisés, pour évaluer leur alignement avec les enjeux environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG). Alors que le nouveau référentiel du label ISR fête son premier anniversaire, cette édition 2025 se penche sur les impacts de cette réforme majeure et les évolutions des pratiques des gestionnaires d’actifs.
L’année 2025 s’annonce charnière pour la finance durable, marquée par des défis politiques et économiques sans précédent. Après une année 2024 où le réchauffement climatique s’est intensifié et où les entreprises ont dû jongler entre RSE et instabilité économique, il est crucial de mesurer les progrès réalisés. Cette étude vise à dresser un portrait clair de l’investissement responsable en France et à évaluer si la réforme du label ISR a véritablement transformé les pratiques des fonds d’investissement.
Pour en savoir plus sur notre étude : Téléchargez la ici
Rappels et enjeux autour du nouveau référentiel du label ISR
En mars 2024, le nouveau référentiel du label ISR est entré en application, marquant un tournant majeur pour la finance responsable. Cette réforme visait à renforcer les exigences en matière de responsabilité environnementale, sociale et de gouvernance (ESG), en alignant les fonds labellisés ISR avec les objectifs climatiques de l’Accord de Paris. Début 2024, notre étude révélait que 1 fonds labellisé ISR sur 2 n’était pas conforme aux nouvelles exigences.
Par exemple, TotalEnergies, une entreprise fortement impliquée dans les énergies fossiles, était présente dans 20 % des fonds ISR. Ce constat soulignait l’ampleur des efforts nécessaires pour que les fonds se conforment aux nouvelles règles.
Un an plus tard, les chiffres ont évolué de manière significative : 946 fonds ont conservé le label ISR, soit 70 % des fonds labellisés début 2024.
- Exclusion des émetteurs dont plus de 5 % de la production totale de combustibles fossiles provient de l’exploration, l’extraction ou le raffinage de combustibles fossiles non conventionnels (schistes bitumineux, gaz de schiste, etc.).
- Exclusion des émetteurs développant de nouveaux projets d’exploration, d’extraction ou de raffinage de combustibles fossiles, qu’ils soient conventionnels ou non conventionnels.
- Réduction de 30 % de l’univers investissable ESG par rapport à l’univers d’investissement initial du fond, contre seulement 20 % auparavant.
Ces nouvelles exigences ont poussé les gestionnaires à revoir leurs stratégies d’investissement, en se désengageant des entreprises les moins responsables et en privilégiant celles qui s’inscrivent dans une démarche durable. Ce processus a renforcé la crédibilité du label ISR et aligné les fonds labellisés avec les objectifs climatiques de l’Accord de Paris.
En 2025, Un label ISR plus exigeant, des placements plus responsables
Les résultats de notre étude montrent que la réforme a eu un impact significatif sur les pratiques des fonds labellisés ISR.
Un score impact en hausse et une empreinte carbone réduite
Les fonds labellisés ISR affichent un score d’impact record de 68,2/100, en hausse de 6 points en un an. Cet écart historique avec les fonds non labellisés (+8,9 points) témoigne d’une meilleure intégration des critères ESG. Parallèlement, les fonds ISR ont réduit leur empreinte carbone moyenne de 10 % en un an, passant de 705 à 629 tonnes de CO₂ équivalent par million d’euros investis.
Un désinvestissement massif des énergies fossiles
Seuls 14 % des fonds labellisés ISR (27 sur 197) restent exposés à au moins une entreprise du secteur des énergies fossiles non conventionnelles, contre 49 % début 2024. Leur exposition moyenne a été divisée par 4 passant de 2,97 % à 0,67 % du portefeuille total. TotalEnergies, qui a pendant longtemps été plébiscitée par de nombreux fonds ISR (présent dans 1 fonds sur 4 en 2024) est désormais complémentent exclue des fonds !Ce désengagement s’explique par le nouveau référentiel, qui fixe un seuil maximal de 5 % de production d’hydrocarbures non conventionnels. Tant que les entreprises restent en dessous de ce seuil, elles ne sont pas exclues du label.
Exemple concret : L’entreprise NextEra Energy, présente dans plusieurs fonds ISR, illustre cette situation. Son mix énergétique est composé à 96 % d’énergies bas carbone et à seulement 4 % de gaz naturel, ce qui lui permet de rester éligible.
Zoom sur les fonds ayant perdu le label ISR
Dans notre étude, nous avons étudiés 70 fonds ayant perdu le label ISR en 2024 Ils affichent un score d’impact de 63,6/100, soit 5 points de moins que les fonds labellisés. Ils restent également plus exposés aux énergies fossiles non conventionnelles : 41 % d’entre eux détiennent encore au moins une entreprise du secteur, et 23 % conservent TotalEnergies dans leur portefeuille.
Les fonds Article 9 (et labellisés ISR) restent les “champions” du financement de la transition écologique
Les fonds Article 9 SFDR et/ou labellisés ISR continuent de se distinguer comme les meilleurs fonds pour engager son épargne de manière responsable. La réforme a rapproché les fonds ISR des fonds Article 9 SFDR, tant en matière d’impact que de financement de la transition écologique. Ces fonds se démarquent par leur capacité à financer des projets alignés avec les objectifs climatiques et à générer un impact positif sur l’environnement et la société.
Par exemple, l’action climatique des fonds Article 9 est 26 % plus élevée que celle des fonds ISR et 62 % plus élevée que celle des fonds Article 8 SFDR. Cet indicateur mesure la part des revenus des entreprises des fonds qui contribue à freiner le réchauffement climatique et à s’adapter à ses conséquences, en ligne avec les ODD 7, 9, 11 et 13 de l’ONU.
De plus, les fonds Article 9 SFDR sont en moyenne 2 fois plus engagés sur chaque ODD que les autres fonds de l’étude. Cela montre qu’ils jouent un rôle central dans le financement de la transition écologique et la promotion de pratiques durables à grande échelle, démontrant une volonté claire de contribuer à un avenir plus durable et équitable.
TOP 10 des fonds les plus engagés pour la transition écologique

Conclusion
Un an après la mise en place du nouveau référentiel du label ISR, les résultats sont encourageants. En ce début d’année 2025, le label ISR semble enfin tenir toutes ses promesses. Nos constats témoignent d’une meilleure intégration des enjeux climatiques et des objectifs de l’Accord de Paris. Cependant, certains fonds restent exposés à des entreprises du secteur des énergies fossiles non conventionnelles, bien que ces expositions soient conformes aux seuils tolérés par le référentiel V3.
En 2025, les enjeux pour la finance durable en France sont clairs. Le label ISR doit s’imposer comme le gage d’un investissement réellement responsable, en rupture avec les pratiques négatives de certaines entreprises. Il doit inspirer confiance aux investisseurs et aux épargnants quant à la transparence et à l’engagement des valeurs en portefeuille.
Cependant, l’ISR en France et en Europe doit également résister à la vague anti-ESG en provenance des États-Unis. À l’heure où le réchauffement climatique s’accélère et où les innovations comme l’intelligence artificielle nécessitent des financements massifs, il est crucial que l’investissement socialement responsable reste une priorité. Cela permettra d’assurer une finance durable, transparente et alignée avec les défis climatiques et sociaux de notre époque.
Cette étude montre que la réforme a tenu ses promesses, mais qu’il reste du chemin à parcourir pour généraliser ces bonnes pratiques à l’ensemble des fonds d’investissement.