Marchés financiers : retour sur le 2ème trimestre 2023
En un coup d'oeil
Un trimestre globalement positif avec la surperformance de la tech américaine…
Une crise bancaire contrôlée fin mars
Avec le rachat de Crédit Suisse par UBS et celui de First Republic Bank par JP Morgan Chase & Co, le pic de stress bancaire a été rapidement maîtrisé par les banques centrales pour éviter la panique et démontrer que cet épisode n’avait rien de l’ampleur de la crise financière de 2008.
Des résultats encourageants
Les résultats des entreprises sur le deuxième trimestre ont délivré un message rassurant. Par exemple, Apple enregistre une performance de 16,32 % sur le deuxième trimestre et franchit le cap des 3 000 milliards de dollars de capitalisation.
L’intelligence artificielle, moteur du secteur de la tech américaine
Le secteur technologique a explosé en mai. Par exemple, Nvidia, fabricant de cartes graphiques, a expliqué sa surperformance par la croissance de l’intelligence artificielle et l’utilité de ses cartes graphiques dans ce “nouveau” secteur.
… malgré quelques perturbations persistantes
Un mois de mai éprouvant pour les investisseurs
Le deuxième trimestre a été marqué par un ralentissement de l’économie en Europe, aux États-Unis et en Chine entraînant des résultats au ralenti, particulièrement en Europe.
Pour le troisième mois consécutif, l’économie chinoise montre des signes de faiblesses : l’activité manufacturière s’est repliée. Ce déclin vient perturber certains secteurs tels que le luxe : LVMH perd 1,6% et Kering 2,5%.
Enfin, le plafond de la dette publique américaine s’approchant dangereusement, a engendré des craintes sur les marchés financiers en fin de mois. Spécificité américaine, ce plafond est la limite de fonds que le gouvernement fédéral peut emprunter. Ce plafond doit régulièrement être relevé et engendre des négociations politiques difficiles, qui stressent les marchés financiers lorsqu’elles mettent trop de temps à aboutir.
Le combat se poursuit pour contrer l’inflation : les taux directeurs en hausse
En juin, les marchés ont temporisé après des commentaires agressifs des banques centrales : les directeurs des banques centrales ont réitéré leur volonté de combattre l’inflation. Celle-ci ne baisse pas aussi vite qu’espéré et les dernières statistiques ont montré que l’économie, notamment américaine, permettait de maintenir une politique monétaire restrictive.
Afin de contrer l’inflation, les banques centrales ont donc augmenté les taux directeurs pour atteindre en juin 2023 : 4 % en Europe et 5,5 % aux États-Unis.
La Fed (Banque Centrale des États-Unis) se laisse maintenant du temps pour apprécier l’impact de cette augmentation sur l’inflation. Le cycle européen étant en décalage d'environ un semestre sur le cycle américain, la BCE (Banque Centrale Européenne) devrait procéder à une ou deux augmentations du taux directeur d’ici la fin de l’été, pour baisser l’inflation.
Le juste équilibre entre un ralentissement économique et baisse de l’inflation reste à trouver par les banques centrales.
Zoom sur l’inflation
La baisse de l'inflation semble se confirmer aux États-Unis comme en Europe (exception faite du Royaume-Uni). Néanmoins, les niveaux actuels restent loin des objectifs des banques centrales.
Dans la zone Euro
La BCE (Banque Centrale Européenne), dans son mandat général, s’est fixé l’objectif de stabiliser les prix et ainsi de ramener l’inflation à 2 %. L'objectif est encore loin d’être atteint : l’inflation annuelle a reculé, atteignant 5,5 % en juin 2023 contre 8,6 % en juin 2022.
Aux États-Unis
Aux États-Unis, l’inflation est en voie de ralentissement, celle-ci atteint 4 % en juin 2023. Cependant, l’inflation sous-jacente (hors énergie et denrées alimentaires) semble résister plus fortement (5,3 %). Cela s’explique par l’inflation des salaires qui permet à la consommation de rester vigoureuse et de soutenir la croissance.
Zoom sur les marchés financiers
Focus sur les marchés actions
Les marchés actions sont en légère hausse au deuxième trimestre 2023.
Les performances des différents secteurs ont globalement été homogènes sur le second trimestre 2023 en Europe.
À noter :
- Le secteur de la technologie surperforme grâce à la pause entrevue sur les hausses des taux et l'emballement autour de l’intelligence artificielle.
- À l’inverse, le secteur de l'énergie souffre du ralentissement de l’économie en Europe et aux États-Unis et du redémarrage post-covid avorté en Chine.
🔎 Zoom sur le secteur technologique aux États-Unis :
Depuis le début de l’année, si l’on regarde les marchés financiers de manière générale, l’Europe et les États-Unis semblent avoir délivré plus ou moins la même performance (Euro Stoxx 50 +15,95 % et +15,91 % pour le S&P 500). Néanmoins, les performances des entreprises composant ces indices sont très différentes.
Aux États-Unis, certaines entreprises de l’indice S&P 500, telles qu’Alphabet, Amazon, Apple, Meta, Microsoft, Nvidia et Tesla ont progressé, en moyenne, de +81,6 %. Ces 7 valeurs pèsent actuellement près de 29 % de l’indice, expliquant ainsi la quasi-totalité de la performance. Ainsi, en enlevant ces géants de la Tech, le S&P 500 ne progresse que de 2,5 %.
Pourquoi ces grandes entreprises ont-elles autant performé ? Elles ont profité des progrès de l’intelligence artificielle dont elles sont les leaders.
Focus sur les fonds obligataires
Les fonds obligataires redeviennent une classe d’actifs attractive. Le taux moyen des obligations a fortement remonté avec la hausse des taux directeurs et les obligations européennes délivrent de bonnes performances depuis le début de l’année. Elles enregistrent en moyenne une performance de 0,24 % sur le deuxième trimestre 2023, 1,56 % depuis le 1er janvier 2023 contre - 11,2 % sur l’année 2022.
Ce qu'il faut retenir
En résumé, ce deuxième trimestre 2023 a été marqué par :
- Des marchés financiers sous le soleil… : une crise bancaire contrôlée, des résultats encourageants pour les entreprises et le secteur de la tech américaine porté par l’intelligence artificielle.
- …malgré quelques passages nuageux : une augmentation des taux directeurs pour continuer de contrer l’inflation, un ralentissement de l’économie et un manque de dynamisme de l’économie notamment en Chine.
À bientôt sur le blog d'Epsor !
Les éléments ci-dessus ne constituent en aucun cas des conseils d’investissement, chaque situation est personnelle et mérite d’être étudiée.
Marchés financiers : retour sur le 2ème trimestre 2023
Sommaire
1. L’épargne salariale et retraite, kézako ?
- L’épargne salariale, comment ça marche ?
- L’intéressement en bref
- Intéressement & start-ups/scale-ups, le combo parfait
- L’intéressement en chiffres
2. Une solution gagnant-gagnant !
- Des économies pour tous
- L’épargne salariale, un outil 360°
3. Mise en place de l’intéressement : tuto !
- 7 choses à savoir sur l’accord d’intéressement
- Les 3 grandes étapes à suivre
- Les règles d’or pour un accord réussi
- Use case #1: start-up de 200 collaborateurs
- Use case #2 : start-up de 45 collaborateurs
4. 5 conseils pour bien choisir son prestataire
- Le maître mot : la pédagogie
- Une épargne qui ressemble à vos salariés !
- L’importance d’une gamme d’investissement diversifiée • RSE : priorité aux valeurs de vos collaborateurs
- Frais transparents & compétitifs
5. (Bonus) Soigner les finitions !
- Les démarches administratives, on s’en occupe !
- Communiquez, communiquez... et communiquez !
Nous gérons l’épargne de leurs salariés
En un coup d'oeil
Un trimestre globalement positif avec la surperformance de la tech américaine…
Une crise bancaire contrôlée fin mars
Avec le rachat de Crédit Suisse par UBS et celui de First Republic Bank par JP Morgan Chase & Co, le pic de stress bancaire a été rapidement maîtrisé par les banques centrales pour éviter la panique et démontrer que cet épisode n’avait rien de l’ampleur de la crise financière de 2008.
Des résultats encourageants
Les résultats des entreprises sur le deuxième trimestre ont délivré un message rassurant. Par exemple, Apple enregistre une performance de 16,32 % sur le deuxième trimestre et franchit le cap des 3 000 milliards de dollars de capitalisation.
L’intelligence artificielle, moteur du secteur de la tech américaine
Le secteur technologique a explosé en mai. Par exemple, Nvidia, fabricant de cartes graphiques, a expliqué sa surperformance par la croissance de l’intelligence artificielle et l’utilité de ses cartes graphiques dans ce “nouveau” secteur.
… malgré quelques perturbations persistantes
Un mois de mai éprouvant pour les investisseurs
Le deuxième trimestre a été marqué par un ralentissement de l’économie en Europe, aux États-Unis et en Chine entraînant des résultats au ralenti, particulièrement en Europe.
Pour le troisième mois consécutif, l’économie chinoise montre des signes de faiblesses : l’activité manufacturière s’est repliée. Ce déclin vient perturber certains secteurs tels que le luxe : LVMH perd 1,6% et Kering 2,5%.
Enfin, le plafond de la dette publique américaine s’approchant dangereusement, a engendré des craintes sur les marchés financiers en fin de mois. Spécificité américaine, ce plafond est la limite de fonds que le gouvernement fédéral peut emprunter. Ce plafond doit régulièrement être relevé et engendre des négociations politiques difficiles, qui stressent les marchés financiers lorsqu’elles mettent trop de temps à aboutir.
Le combat se poursuit pour contrer l’inflation : les taux directeurs en hausse
En juin, les marchés ont temporisé après des commentaires agressifs des banques centrales : les directeurs des banques centrales ont réitéré leur volonté de combattre l’inflation. Celle-ci ne baisse pas aussi vite qu’espéré et les dernières statistiques ont montré que l’économie, notamment américaine, permettait de maintenir une politique monétaire restrictive.
Afin de contrer l’inflation, les banques centrales ont donc augmenté les taux directeurs pour atteindre en juin 2023 : 4 % en Europe et 5,5 % aux États-Unis.
La Fed (Banque Centrale des États-Unis) se laisse maintenant du temps pour apprécier l’impact de cette augmentation sur l’inflation. Le cycle européen étant en décalage d'environ un semestre sur le cycle américain, la BCE (Banque Centrale Européenne) devrait procéder à une ou deux augmentations du taux directeur d’ici la fin de l’été, pour baisser l’inflation.
Le juste équilibre entre un ralentissement économique et baisse de l’inflation reste à trouver par les banques centrales.
Zoom sur l’inflation
La baisse de l'inflation semble se confirmer aux États-Unis comme en Europe (exception faite du Royaume-Uni). Néanmoins, les niveaux actuels restent loin des objectifs des banques centrales.
Dans la zone Euro
La BCE (Banque Centrale Européenne), dans son mandat général, s’est fixé l’objectif de stabiliser les prix et ainsi de ramener l’inflation à 2 %. L'objectif est encore loin d’être atteint : l’inflation annuelle a reculé, atteignant 5,5 % en juin 2023 contre 8,6 % en juin 2022.
Aux États-Unis
Aux États-Unis, l’inflation est en voie de ralentissement, celle-ci atteint 4 % en juin 2023. Cependant, l’inflation sous-jacente (hors énergie et denrées alimentaires) semble résister plus fortement (5,3 %). Cela s’explique par l’inflation des salaires qui permet à la consommation de rester vigoureuse et de soutenir la croissance.
Zoom sur les marchés financiers
Focus sur les marchés actions
Les marchés actions sont en légère hausse au deuxième trimestre 2023.
Les performances des différents secteurs ont globalement été homogènes sur le second trimestre 2023 en Europe.
À noter :
- Le secteur de la technologie surperforme grâce à la pause entrevue sur les hausses des taux et l'emballement autour de l’intelligence artificielle.
- À l’inverse, le secteur de l'énergie souffre du ralentissement de l’économie en Europe et aux États-Unis et du redémarrage post-covid avorté en Chine.
🔎 Zoom sur le secteur technologique aux États-Unis :
Depuis le début de l’année, si l’on regarde les marchés financiers de manière générale, l’Europe et les États-Unis semblent avoir délivré plus ou moins la même performance (Euro Stoxx 50 +15,95 % et +15,91 % pour le S&P 500). Néanmoins, les performances des entreprises composant ces indices sont très différentes.
Aux États-Unis, certaines entreprises de l’indice S&P 500, telles qu’Alphabet, Amazon, Apple, Meta, Microsoft, Nvidia et Tesla ont progressé, en moyenne, de +81,6 %. Ces 7 valeurs pèsent actuellement près de 29 % de l’indice, expliquant ainsi la quasi-totalité de la performance. Ainsi, en enlevant ces géants de la Tech, le S&P 500 ne progresse que de 2,5 %.
Pourquoi ces grandes entreprises ont-elles autant performé ? Elles ont profité des progrès de l’intelligence artificielle dont elles sont les leaders.
Focus sur les fonds obligataires
Les fonds obligataires redeviennent une classe d’actifs attractive. Le taux moyen des obligations a fortement remonté avec la hausse des taux directeurs et les obligations européennes délivrent de bonnes performances depuis le début de l’année. Elles enregistrent en moyenne une performance de 0,24 % sur le deuxième trimestre 2023, 1,56 % depuis le 1er janvier 2023 contre - 11,2 % sur l’année 2022.
Ce qu'il faut retenir
En résumé, ce deuxième trimestre 2023 a été marqué par :
- Des marchés financiers sous le soleil… : une crise bancaire contrôlée, des résultats encourageants pour les entreprises et le secteur de la tech américaine porté par l’intelligence artificielle.
- …malgré quelques passages nuageux : une augmentation des taux directeurs pour continuer de contrer l’inflation, un ralentissement de l’économie et un manque de dynamisme de l’économie notamment en Chine.
À bientôt sur le blog d'Epsor !
Les éléments ci-dessus ne constituent en aucun cas des conseils d’investissement, chaque situation est personnelle et mérite d’être étudiée.